Étape 6 : Charlieu – Motte/Garambeau* (15.5 km)
15,5 km 3h55 xxxx 320 m xxxxx
15,5 km
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Cette courte étape permet aux marcheurs de profiter de paysages verdoyants et de découvrir Noailly qui est située dans une plaine de la Côte Roannaise, à une altitude de 320 m. L’itinéraire emprunte d’abord la vallée du Sornin, un des principaux affluents locaux de la Loire puis franchit ce fleuve indomptable et capricieux doublé d’un canal tranquille, celui de Roanne à Digoin. C’est un tronçon secondaire de Cluny au Puy-en-Velay, entre La Bénisson-Dieu et Saint Romain-la-Motte.
Restaurés par la gastronomie de Charlieu, les randonneurs ont au menu une étape facile et relativement courte. Heureusement car d’un point de vue patrimonial, la journée s’annonce copieuse ! L’itinéraire emprunte d’abord la vallée du Sornin, un des principaux affluents locaux de la Loire puis franchit ce fleuve indomptable et capricieux doublé d’un canal tranquille, celui de Roanne à Digoin. Il faudra les franchir avant d’accéder aux anciennes terres du comté de Forez en traversant la forêt qui mène à La Bénisson-Dieu et à la vallée d’un autre affluent de la Loire, la Teyssonne. Ces cours d’eau serpentent dans des vallées paisibles au milieu de belles prairies d’embouche, aux terres alluvionnaires fertiles, domaines de la célèbre vache Charolaise, Charlieu et les communes voisines faisant partie de l’aire de production de l’AOC Bœuf de Charolles. C’est dans ce cadre, entre Charlieu et La Bénisson-Dieu, que s’est épanouie au cours du Moyen Âge une vie religieuse dont les vestiges nombreux témoignent de son intensité.
Le site clunisien de Charlieu a déjà été évoqué. Mais à immédiate proximité se trouve le cloître gothique du couvent de Cordeliers (ordre franciscain) qui appelle à la contemplation. À quelques enjambées dans le site boisé de la vallée de la Teyssonne émerge l’abbaye de La Bénisson-Dieu fondée sur le modèle cistercien des « moines blancs » rivalisant avec le modèle clunisien des « moines noirs » présent à Charlieu. L’église, la seule épargnée par le temps, peut encore témoigner à l’intérieur d’une architecture dépouillée, toute cistercienne, à laquelle s’oppose à l’extérieur la toiture vernissée de style bourguignon aux décors géométriques chatoyants. C’est une richesse pour le territoire de posséder trois édifices monastiques remarquables aussi proches et qui se complètent admirablement.
Points d'intérêt
Le Couvent Cordeliers
Installé à la fin du XIIIe siècle à l’extérieur de Charlieu au contact de sa population, le couvent des Cordeliers présente aujourd’hui un cloître gothique, l’un des plus anciens et des plus grands cloîtres franciscains intégralement conservé en France. L’église attenante à nef unique impressionne d’abord par sa charpente en chêne apparente, puis par les vestiges de peintures correspondant à trois états de décoration successifs de la fin du XIVe, début XVe et début XVIe s.
Église paroissiale de Saint-Nizier-sous-Charlieu
L’église Saint-Nizier possède une série complète de vitraux d’une qualité remarquable, œuvre de Théodore-Gérard Hanssen, maître-verrier considéré comme un des rénovateurs de l’art du vitrail en France au XXe s.. Conçus et réalisés en 1949-1950 en verre dit antique, colorés dans la masse, ils ont été fabriqués aux verreries de Saint-Just-sur-Loire.
Loire et canal de Roanne à Digoin
C’est sur la rive droite du fleuve à Pouilly-sous-Charlieu que s’établit dès le Moyen Âge un port permettant de transborder ce qui venait de la Saône et de la route Belleville-Beaujeu-Charlieu par le col des Écharmeaux. Il fut notamment le port d’embarquement des vins du Mâconnais, du Languedoc et à partir du XVIIIe s. du Beaujolais. À partir du milieu du XIXe s., c’est le canal de Roanne à Digoin qui assura cette fonction d’axe de circulation en rive gauche avec par exemple le port de Briennon. Il sert encore aujourd’hui mais à la navigation de plaisance.
Ancienne abbaye de La Bénisson-Dieu
Fondée par un disciple de Saint-Bernard de Clairvaux en 1138, cette ancienne abbaye cistercienne mérite de s’y arrêter à plus d’un titre : caractéristique de l’art cistercien dépouillé du XIIe s., exemple d’édifice de transition entre le roman et le gothique, dimensions impressionnantes, toiture en tuiles polychromes vernissées, retables, fresques, sculptures, mobilier et même un Trésor dans la tour-clocher !