Les premières heures de marche au cœur de cette paisible montagne conduisent des 590 mètres du Cergne à l’est jusqu’aux 270 mètres de Charlieu à l’ouest. Dévaler la pente, c’est découvrir des paysages d’une étonnante diversité : la forêt, avec ses sapins et ses douglas, les collines granitiques boisées, les vallons, bocages et prairies arrosés de nombreux ruisseaux créant une multitude de micro-paysages se dévoilant progressivement au regard du promeneur. L’itinéraire aboutit à Charlieu, à la limite méridionale de la Bourgogne. Cette ville respire un parfum d’histoire. Elle s’est développée autour d’une abbaye bénédictine fondée vers 870-875, aux carrefours de routes importantes (Paris-Lyon et de la Saône à la Loire). L’abbaye est réputée pour ses tympans sculptés : celui de l’église est le plus ancien de l’art roman en France.

Son côté primitif contraste avec la richesse et la finesse d’exécution de celui du narthex. Ville marchande et prospère, fortifiée par Philippe Auguste et ses successeurs, elle déclina au profit de Roanne à l’époque moderne. L’implantation au début du XIXe s. du tissage de la soierie donna un nouvel élan au développement de la ville. Si l’activité textile et de soierie est toujours présente, vous n’entendrez plus le bruit des métiers à tisser battre comme autrefois, mais plutôt le son du carillon, le plus grand du département de la Loire, résonnant quotidiennement au cœur de la cité, qui compte parmi les cent villes « Plus Beaux détours de France ». Ne manquez pas au passage de découvrir la spécialité locale : l’andouille de Charlieu.